Le Groupe d’action financière (GAFI) a annoncé, vendredi, que l’Afrique du Sud restera encore dans sa liste grise en raison des faibles progrès réalisés en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
«Même si le pays a fait quelques progrès depuis son inscription sur la liste grise l’année dernière, il lui reste encore beaucoup de travail à faire pour remédier à ses lacunes stratégiques restantes», a déclaré l’organisme de surveillance financière mondiale dans un communiqué à l’issue d’une réunion de trois jours à Singapour.
Il a précisé que le pays doit faciliter les enquêtes sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (BC/FT), démontrer que des sanctions effectives sont appliquées en cas de non-conformité, ainsi qu’assurer un accès en temps opportun à des informations précises et à jour sur les personnes morales en cas de manquement aux obligations.
Il s’agit également de démontrer une augmentation soutenue des enquêtes et des poursuites pour blanchiment d’argent, améliorer l’identification, la saisie et la confiscation et assurer la mise en œuvre efficace de sanctions financières ciblées, a-t-on poursuivi.
En février dernier, le Trésor national a reconnu qu’il serait un «défi difficile» de répondre aux 17 points restants sur 22 pour répondre aux exigences du GAFI dans les délais impartis.
Les observateurs s’attendent à ce que les conséquences de la dégradation de l’Afrique du Sud par le GAFI seraient lourdes pour l’économie du pays, déjà embourbée dans un ralentissement économique qui dure depuis plusieurs années.
Ainsi, le coût des affaires en Afrique du Sud devrait augmenter, entraînant une baisse des investissements étrangers. Les Sud-africains peuvent également trouver plus onéreux d’envoyer des fonds à l’étranger et d’effectuer des transactions avec des banques internationales.
MAP
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