Le monastère de Saint-Hilarion, situé dans la bande de Gaza, en Palestine, a été inscrit au patrimoine mondial en péril de l’UNESCO, a annoncé, vendredi, l’Organisation onusienne.
“Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni à New Delhi (Inde), a décidé d’inscrire le site +Le monastère de Saint Hilarion/ Tell Umm Amer (Palestine)+ simultanément sur la Liste du patrimoine mondial et sur la Liste du patrimoine mondial en péril”, a indiqué l’UNESCO dans un communiqué.
Cette décision vient reconnaître à la fois “la valeur universelle exceptionnelle de ce site et le devoir de le protéger face aux dangers imminents”, souligne la même source.
“Compte tenu des menaces imminentes qui pèsent sur ce patrimoine dans le contexte du conflit en cours dans la bande de Gaza, le Comité du patrimoine mondial a eu recours à la procédure d’urgence prévue dans les procédures de la Convention du patrimoine mondial”, note le communiqué.
“Conformément aux termes de la Convention, ses 195 États parties s’engagent à ne prendre délibérément aucune mesure susceptible d’endommager directement ou indirectement ce site désormais inscrit sur la Liste du patrimoine mondial et à apporter leur concours à sa protection”, ajoute-t-on.
L’inscription sur la liste du patrimoine mondial en péril “ouvre droit à des mécanismes renforcés d’assistance internationale, techniques et financiers afin de garantir la protection du bien et le cas échéant d’aider à sa réhabilitation”, d’après la même source.
Le monastère de Saint Hilarion/Tell Umm Amer, l’un sites les plus anciens du Moyen-Orient a accueilli la première communauté monastique en terre sainte. Situé au carrefour des principales routes de commerce et d’échanges entre l’Asie et l’Afrique, il constitua un centre d’échanges religieux, culturels et économiques, illustrant la prospérité des sites monastiques désertiques de la période byzantine.
En décembre 2023, lors de sa 18e session, le Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé avait déjà décidé d’accorder une “protection renforcée provisoire” au monastère, au titre de la Convention de La Haye de 1954 et son Deuxième Protocole, conclut le communiqué.
MAP