Les violences post-électorales qui ont éclaté au Venezuela, au lendemain de la proclamation de la victoire de Nicolas Maduro aux élections présidentielles du 28 juillet dernier, ont fait 25 morts et 192 blessés, a reconnu lundi le parquet vénézuélien.
Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a confirmé ce bilan à la télévision, accusant l’opposition d’être derrière les protestations contre les résultats du scrutin présidentiel, après avoir contesté le triomphe de Maduro.
Selon le quotidien El Universal (proche du régime), le parquet mène actuellement 686 enquêtes en relation avec ces violences.
Le procureur a blanchi les forces de l’ordre de toute action violente, attribuant les 25 décès à des opérations menées par les « Comanditos », qui sont selon lui des groupes « subversifs » qui cherchent à renverser le régime en place.
Le plus grand nombre de décès est survenu dans la capitale Caracas et dans la région d’Aragua (60 km au sud-ouest de Caracas), avec sept décès dans chacune de ces zones.
Le procureur vénézuélien a souligné que 50% des personnes blessées dans ces manifestations (97) sont des membres des forces de l’ordre.
Depuis le 28 juillet, le Venezuela est en proie à des violences perpétrées par les forces du régime contre les manifestants qui contestent les résultats frauduleux des élections.
L’opposition vénézuélienne a fait savoir que son candidat Edmundo Gonzalez avait remporté le scrutin par 71% des votes, affirmant être en possession des PV qui prouveraient ce triomphe.
Tous les pays de la région latino-américaine, y compris des alliés de Maduro, ont vivement appelé le régime à publier ces résultats ventilés par bureau de vote, une demande restée lettre morte.
Plusieurs pays ont déjà reconnu Edmundo Gonzalez comme le président élu du Venezuela, alors que les autres refusent de reconnaître la victoire de Maduro.
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