RGPH : Cinq questions au Directeur Régional du Haut-Commissariat au Plan de Fès-Meknès

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RGPH : Cinq questions au Directeur Régional du Haut-Commissariat au Plan de Fès-Meknès

Le directeur régional du Haut-Commissariat au Plan à Fès-Meknès, Rachid Boussaid, a mis en évidence l’impact du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) 2024 sur la région.

Dans cette interview accordée à la MAP, il a notamment souligné l’importance de cette opération pour la planification du développement socio-économique régional, en fournissant des données essentielles sur la démographie, l’habitat, l’éducation, la santé et l’emploi.

A l’occasion du lancement du RGPH du Maroc, prévu du 1er au 30 septembre, le responsable a également qualifié cette opération d'”enjeu majeur” pour le pays, soulignant la mobilisation exceptionnelle des équipes et l’intégration des nouvelles technologies pour garantir la fiabilité et l’exhaustivité des données collectées.

1. Quel est l’impact socio-économique du recensement sur la région Fès-Meknès, notamment en termes d’emploi temporaire pour les jeunes diplômés ?

Le RGPH a un impact socio-économique significatif sur notre région, particulièrement en ce qui concerne l’emploi temporaire des jeunes. Cette opération offre une opportunité unique à un grand nombre de jeunes marocains, notamment les diplômés et les étudiants, de participer à un projet d’envergure nationale.

Environ 68% de notre effectif pour cette opération est composé de jeunes. Cela représente une contribution importante de la part du Haut-Commissariat au Plan pour la promotion de cette catégorie de la population.

Ces jeunes ont l’occasion de se former, d’acquérir des connaissances supplémentaires et de mettre en pratique leurs compétences pendant toute la durée du recensement.

De plus, cette expérience leur permet de percevoir des indemnités, ce qui constitue un soutien financier non négligeable, même s’il est temporaire. C’est une façon pour nous de contribuer à l’insertion professionnelle de ces jeunes, en leur offrant une expérience concrète dans la collecte et le traitement de données, des compétences qui pourront leur être utiles dans leur future carrière.

2. Combien de personnes sont mobilisées pour cette opération dans la région ?

Sur le plan technique, nous avons mobilisé environ 6.400 personnes, comprenant des superviseurs provinciaux et communaux, des contrôleurs et des enquêteurs qui effectueront concrètement le travail sur le terrain.

Si l’on ajoute le personnel administratif, les agents d’autorité et les agents de soutien, l’effectif total mobilisé pour cette opération dans la région atteint 10.800 personnes.

Parmi eux, 4.000 agents d’autorité jouent un rôle important, notamment pour aider les enquêteurs à identifier certains ménages dans des situations particulières ou pour faciliter le travail dans les zones rurales difficiles d’accès.

3. Quelles innovations technologiques sont introduites pour ce recensement ?

Pour la première fois, nous allons utiliser exclusivement des dispositifs électroniques et informatiques pour la collecte des données. Nous avons commencé par des travaux cartographiques qui ont duré environ un an et demi, réalisés à l’aide de tablettes électroniques et d’images satellites.

Pour la phase de collecte des données, chaque enquêteur sera équipé d’une tablette électronique contenant les questionnaires et les cartes des zones à couvrir.

Cette approche permettra d’assurer une meilleure qualité des informations recueillies, car la tablette guidera l’enquêteur et signalera immédiatement les erreurs éventuelles. Au total, 6.500 tablettes électroniques seront utilisées dans la région de Fès-Meknès.

4. Comment assurez vous une couverture exhaustive de la population, y compris les cas particuliers ?

Notre objectif est de n’oublier personne, quel que soit son lieu de résidence. Nous prenons en compte des cas particuliers comme les personnes vivant dans des bâtiments non destinés à l’habitation (garages, locaux professionnels, etc.), les sans-abris, ou encore les migrants.

Pour les sans-abris, par exemple, nous organiserons une opération spéciale le 25 septembre au soir, en collaboration avec les autorités locales, pour les recenser dans les lieux où ils dorment habituellement.

Concernant les migrants, quelle que soit leur situation administrative, s’ils résident au Maroc, ils seront recensés. En revanche, les Marocains résidant à l’étranger et temporairement en vacances au Maroc ne seront pas comptabilisés, car ils sont normalement recensés dans leurs pays de résidence habituelle.

5. Quels sont les principaux défis que vous anticipez et comment comptez vous les surmonter ?

Nous sommes confiants quant au bon déroulement de l’opération, grâce notamment au soutien des autorités locales et des forces de sécurité. Nous anticipons une bonne coopération de la part des ménages résidant au Maroc. Les principaux défis pourraient concerner l’accès à certaines zones rurales difficiles ou l’identification de cas particuliers de résidence. C’est pourquoi la collaboration avec les agents d’autorité est si importante. Nous sommes également prêts à traiter rapidement tout problème qui pourrait survenir pendant l’opération. Conformément aux hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et grâce à la mobilisation de tous les ministères, nous sommes convaincus que nous mènerons à bien cette opération dans les meilleures conditions.

MAP


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