Tanjazz prend fin sur les percussions reggae-rock des Hoba Hoba Spirit

Publié il y a 2 mois

La 22ème édition du festival Tanjazz a pris fin, dimanche soir à l’espace Bab El Mersa de Tanger, avec un concert électrifiant du célèbre groupe marocain Hoba Hoba Spirit.

Fidèles à leur univers musical déjanté et engagé, les Hoba Hoba Spirit ont entamé leur performance par leur tube à succès “Gnawa Blues”, un mélange brillant de sons Gnaouis, rythmes Reggae et une touche Rock, à travers lequel le groupe définit son style musical.

“Call it African folk, call it Gnawa blues, it is just Rock’n’roll”, “Call it Chaabi funk, call it Aita Jazz, it is just Hayha Music, coming from deep of our soul”, c’est avec ces paroles que le groupe a ouvert le bal, des paroles définissant parfaitement le monde musical unique dans lequel il berce.

Étendards de toute une génération marocaine, les Hoba Hoba Spirit ont rassemblé un nombre impressionnant de jeunes, venus écouter le répertoire musical singulier du groupe, avec des textes piquants à l’égard de la société marocaine chantés en dialecte marocain, en français et en anglais.

Les paroles ironiques et décalées, décrivant le quotidien marocain, avec ses contradictions, sa schizophrénie, ses espoirs et déceptions, se sont enchaînés tout au long du concert avec les tubes “Fhamator”, “Bienvenue à Casa” ou encore “El Caid Motorhead”, chantés sur une mélodie rock avec un fond gnaoui et chaâbi propre au groupe.

La “Hayha Music” des Hoba Hoba Spirit s’est emparée de Tanger lors d’une prestation scénique à haute intensité, mêlant paroles satiriques, guitares à la saturation savamment dosées, bendir, percussions traditionnelles et rythmes du monde.

Créé en 1998 à Casablanca, le groupe Hoba Hoba Spirit incarne la scène avant-gardiste, contemporaine et engagée marocaine avec des chansons qui deviennent des tubes à chaque fois.

Le groupe a brillamment complété une programmation riche et diversifiée mise en place pour la 22 édition du festival Tanjazz, tenue du 19 au 22 septembre à Tanger.

Après un concert inaugural au Palais des arts et de la culture de Tanger, mêlant mélodies afro-cubaines de Omar Sosa et les sonorités gnaouies de Majid Bekka, le festival s’est poursuivi au Palais des institutions italiennes, avec plusieurs concerts dont celui des Gipsy Kings et de Keziah Jones.

En parallèle, la scène publique de Bab El Mersa a accueilli de grands noms de la scène marocaine, tels que Hamid El Kasri et Gnawa Express, en plus de jeunes talents comme Jubantouja et Saad Tiouly.

Le festival s’est également déroulé dans les rues de la ville du Détroit, avec une fanfare traversant Tanger, de la Kasbah au Grand Socco, et qui a animé la ville tout au long du festival.

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