Moussem Belgica 2024: Exposition collective pour célébrer le 60è anniversaire de la convention belgo-marocaine de main-d’œuvre

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Moussem Belgica 2024: Exposition collective pour célébrer le 60è anniversaire de la convention belgo-marocaine de main-d’œuvre

L’exposition collective “Moussem Belgica – Histoires Transnationales” a été inaugurée, vendredi à la galerie d’art contemporain Mohamed Drissi à Tanger, marquant le coup d’envoi d’une série d’événements culturels et artistiques commémorant le 60e anniversaire de la convention belgo-marocaine pour le recrutement de main-d’œuvre.

Cette exposition, mise en place par “Moussem, le Centre nomade des Arts” basé à Bruxelles, en partenariat avec des artistes, auteurs et réalisateurs issus de la diaspora marocaine, célèbre les relations entre la Belgique et le Maroc à travers l’exploration des parcours migratoires et des créations interculturelles.

Ces artistes belgo-marocains, dont les œuvres reflètent les dynamiques d’une société mondialisée, interrogent à travers leurs œuvres les notions d’identité et d’appartenance à travers des expressions artistiques variées.

L’exposition se veut ainsi un hommage à cette hybridité culturelle, révélant les pollinisations croisées qui caractérisent le monde de l’art contemporain et mettant en lumière la contribution des artistes issus de la diaspora marocaine.

Dans une déclaration à la MAP, Mohamed Ikoubane, directeur du Centre nomade des Arts et co-commissaire de l’exposition, a expliqué que le principal objectif du Moussem Belgica est de mettre en lumière l’évolution de la communauté marocaine à l’étranger, en particulier en Belgique, précisant que cette diaspora joue un rôle culturel et artistique important non seulement dans leur pays d’accueil, mais également au Maroc.

“Ces artistes participent à créer une autre scène marocaine plus ouverte en s’inspirant de leurs origines mais aussi du contexte des pays d’accueil, en créant un nouvel art et une nouvelle identité belgo-marocaine”, a-t-il poursuivi, notant que cet évènement montre également l’importance de partager et de traduire la littérature des écrivains marocains du monde et la rendre accessible au lecteur marocain.

“Ces artistes contribuent à enrichir la scène marocaine en l’ouvrant sur de nouvelles influences, mêlant leurs racines à l’inspiration tirée des pays d’accueil, et créent ainsi un art inédit, porteur d’une identité belgo-marocaine nouvelle”, a-t-il ajouté.

Cette édition se distingue également par la traduction et la publication, en collaboration avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), d’un roman écrit en néerlandais, a précisé M. Ikoubane. Il a souligné l’importance de rendre accessible au public marocain les œuvres littéraires des écrivains marocains de la diaspora, en particulier ceux qui s’expriment dans des langues moins répandues au Maroc.

De son côté, le président du CCME, Driss El Yazami, a indiqué que le Conseil accorde une attention particulière à la culture dans ses relations avec les communautés marocaines à l’étranger, ajoutant que la culture est un vecteur essentiel qui permet non seulement de renforcer et recréer les liens avec la diaspora, mais aussi de les enrichir.

Le roman marocain s’écrit dans de nombreuses langues, et les jeunes auteurs enrichissent la littérature de leurs pays d’accueil tout en élargissant l’horizon culturel marocain, a-t-il poursuivi, ajoutant que la célébration de cette diversité littéraire permet de rappeler l’histoire de l’immigration marocaine, tout en tournant le regard vers l’avenir.

Elle met en lumière les perspectives des jeunes du Maroc et de la diaspora, révélant la richesse des individualités au sein de cette migration, a-t-il relevé, expliquant que chaque immigré porte une histoire unique, et c’est précisément ce que met en lumière cette exposition, car loin d’être un groupe homogène, la diaspora marocaine est composée d’une multitude de récits personnels, chacun étant un véritable trésor.

Le 17 février 1964, la Belgique et le Maroc ont signé un accord sur le recrutement de travailleurs marocains. Un événement important qui a amorcé l’arrivée d’immigrants marocains en Belgique pour contribuer au redressement économique du pays après la Seconde Guerre mondiale. “Moussem Belgica – Histoires Transnationales” met en lumière les riches échanges culturels avec le Maroc à travers trois disciplines artistiques : les arts visuels, la littérature et le cinéma.

Organisé avec le soutien du Gouvernement Flamand et de la Commission communautaire flamande (VGC), du CCME, du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, ainsi que du Cercle des Lauréats de Belgique au Maroc, le Moussem Belgica se poursuit à Tanger jusqu’au 25 octobre, avant de faire escale à Oujda.

Le Moussem propose un programme diversifié à Tanger, incluant un “Artist Talk” à Kiosk – Think Tanger, suivi d’une soirée littéraire au théâtre Riad Sultan. À la Cinémathèque de Tanger, seront projetés le long métrage Image d’Adil El Arbi et Bilall Fallah, accompagné du court métrage Rachid de Rachida El Garani, ainsi que le long métrage Amal de Jawad Rhalib et le court métrage Klem d’Ish Aït Hamou.

MAP


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