La deuxième édition du Blue Africa Summit se tient, jeudi à Tanger, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’initiative de l’Académie du Royaume du Maroc.
Cet événement majeur, organisé en partenariat avec le Forum mondial de la mer et la Saison bleue, rassemble près de 100 experts scientifiques, acteurs économiques et responsables politiques pour débattre des défis et des opportunités que représente l’océan pour l’Afrique.
Après le succès de la première édition, le Blue Africa Summit 2024 mettra l’accent sur la création d’alliances stratégiques entre les pays africains et les organisations internationales, afin de renforcer la gouvernance de l’océan et les initiatives de conservation. S’exprimant lors de cet événement, qui a été rehaussé par la présence de Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a souligné que ce Sommet vient clôturer la Semaine africaine des Océans, tenue du 7 au 9 octobre à Tanger, qui a englobé une série de rencontres et d’échanges des ministres en charge de la pêche et de l’économie bleue et de hauts responsables sur les enjeux et les défis de la croissance économique que jouent les océans dans le continent africain.
Le ministre a, à cet égard, mis l’accent sur les mesures concrètes prises par le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour promouvoir la durabilité des océans, soulignant l’impératif de fédérer les efforts de toutes les parties prenantes et de prendre des actions concrètes en vue de soutenir la gouvernance durable des océans.
Pour sa part, le Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, a affirmé que cette édition se veut l’occasion de mettre en exergue, dans sa portée enrichissante, l’importante Initiative atlantique lancée par SM le Roi Mohammed VI, qui invite à une refondation des océans comme des routes maritimes imaginées en autostrades de la nouvelle coopération mondiale, soulignant que cette vision est capitale pour reconnecter, désenclaver et régénérer le lien universel.
“Réunis pour une Afrique pleinement connectée à l’Europe, aux Amériques comme à l’Asie, nos débats lors de cette seconde édition s’inscrivent aussi dans un agenda international précis, celui d’une journée de consultation régionale préparatoire à la 3è Conférence des Nations Unies sur les Océans, qui se tiendra à Nice en 2025”, a-t-il fait savoir, notant que les échanges seront axés notamment sur l’économie bleue, la connaissance scientifique des océans, les politiques publiques à mobiliser, et les indicateurs sur la vie océane, ainsi que de nombreux sujets relatifs aux préoccupations environnementales.
De son côté, la présidente de la Saison bleue, Rym Benzina, a affirmé que “ce Sommet n’est pas seulement un événement, mais une véritable célébration de notre engagement envers nos océans et notre environnement maritime, un appel collectif à l’action pour préserver notre planète bleue face aux défis du changement climatique et à la dégradation des écosystèmes”, relevant que ce rassemblement offre une “plateforme unique pour amplifier la voix de l’Afrique et mettre en lumière les enjeux maritimes, qui nous concernent tous, unis par le désir d’un avenir durable et équitable”.
Mme Benzina a assuré que l’Initiative atlantique, lancée par Sa Majesté le Roi, est largement reconnue pour son rôle crucial dans la promotion d’une gestion durable des ressources maritimes et le renforcement de la coopération régionale face aux défis climatiques, précisant que ce Sommet, qui incarne cet engagement, offre une plateforme pour aborder des questions essentielles, telles que les enjeux maritimes, les transports et les infrastructures portuaires, la sécurité, la pêche responsable, ainsi que le rôle de la société civile et des ONGs.
Quant au président du Forum mondial de la Mer-Bizerte, Pascal Lamy, coprésident de la Fondation Africa-Europe, il a indiqué que la croissance du continent africain dépend largement de ses échanges internationaux qui se font à plus de 90% par voie maritime. “Pour cette deuxième édition, nous tenterons lors d’un atelier de penser la relation entre l’Afrique et l’Europe à travers ce prisme bleu”, a-t-il ajouté.
Dans une intervention par visioconférence, l’Ambassadeur Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire à l’agriculture, au développement rural, à l’économie bleue et à l’environnement durable de la Commission de l’Union africaine, a mis l’accent sur l’importance de cet évènement phare dans la promotion de la gestion durable des océans, soulignant l’impératif de renforcer le partenariat entre l’Afrique et l’Europe, dans le cadre d’une relation gagnant-gagnant, pour une économie bleue durable, à même de garantir “un avenir prospère à nos océans et à la planète”.
L’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’océan, Peter Thomson, a, quant à lui, souligné la nécessité de renforcer l’investissement dans les sciences océaniques et l’économie bleue durable, dans le cadre d’un monde véritablement circulaire et respectueux de la nature.
Le Blue Africa Summit 2024 se positionne comme une étape préparatoire majeure en amont de la 3è Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC3), qui se tiendra en 2025. Ce sommet permettra de poser les bases de contributions africaines solides et d’identifier des priorités régionales qui seront portées à l’échelle mondiale l’année prochaine.
Au programme de cet événement figurent des tables rondes de haut niveau, des ateliers thématiques et des sessions de networking pour encourager le partage de solutions innovantes et le développement de partenariats durables.
MAP
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