Artisanat: Lancement à Marrakech d’une formation qualifiante sur les métiers du “pisé” et de “feutrage de laine”

Publié il y a 3 semaines

Le coup d’envoi d’une formation qualifiante sur les métiers artisanaux du “pisé” et de “feutrage de laine” a été donné, vendredi à l’Institut Spécialisé des Arts Traditionnels de Marrakech, en présence des principaux partenaires.

Cette formation de neuf mois s’inscrit dans le cadre de la 2è édition du programme de formation “Trésors des arts traditionnels marocains”, visant la transmission du savoir-faire lié aux métiers de l’artisanat, notamment ceux en voie de disparition.

Intervenant lors de la cérémonie de lancement de ce cycle de formation, le directeur de la formation professionnelle et de la formation continue des artisans au ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, Hassan Chouikh, a mis l’accent sur le rôle de l’UNESCO dans la préservation et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel, ainsi qu’en matière de sensibilisation à tous les défis auxquels sont confrontés les composantes du patrimoine, notamment ceux inhérents aux métiers artisanaux en voie de disparition.

Et de souligner que le ministère de tutelle entend aller de l’avant en vue de mettre en œuvre les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et poursuivre les efforts visant à préserver le patrimoine culturel immatériel, soulignant que la pérennité et la promotion de l’artisanat du “pisé” et du “feutrage de laine” requièrent l’accompagnement des jeunes diplômés, à travers la création de groupements dans un cadre légal.

De son côté, le directeur régional du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Eric Falt, a indiqué que ce cycle de formation dédiée au “pisé” et au “feutrage de laine”, vise à préserver les métiers de l’artisanat en voie de disparition, à transmettre le savoir-faire dans ces deux métiers aux jeunes générations et à adapter cet héritage aux besoins et tendances contemporaines.

Dans ce contexte, il a mis en avant l’héritage culturel que recèlent ces métiers présents dans différentes régions du Royaume, et qui incarnent le savoir-faire et la créativité des artisans marocains.

M. Falt n’a pas manqué d’exprimer ses remerciements à tous les partenaires, qui se sont engagés à mettre en œuvre ce projet et à poursuivre le travail collectif pour réaliser de nouveaux acquis dans le cadre de la préservation de ce patrimoine immatériel.

Ce cycle de formation aux métiers du feutrage de laine et du pisé bénéficie à 10 jeunes, sous l’encadrement de Maâlems reconnus, pour une durée de 09 mois, selon les programmes pédagogiques, supervisés par le ministère de tutelle et l’UNESCO, partenaire principal du programme.

Fruit d’un accord signé en 2022 entre par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire et l’UNESCO, le programme des “Trésors des arts traditionnels marocains”, au titre de la période 2024-2025, portera sur 10 métiers différents, à savoir le pisé, la vannerie du Sud, le caftan rbati, le Tataoui, le deg souiri, le soufflet, le feutrage de laine, le pouf en cuir brodé, le cuir Ziouani, et la céramique de Meknès.

Lors de la première édition du programme, 10 jeunes stagiaires issus de Marrakech avaient bénéficié d’une formation de 09 mois dans les métiers de “fabrication d’instruments de musique”, à l’Institut Spécialisé des Arts Traditionnels de la cité ocre.

MAP

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