Maroc-Brésil : un partenariat stratégique qui s’enrichit et s’élargit

Publié il y a 1 mois

Le partenariat de longue date entre le Maroc et le Brésil ne cesse de s’étoffer et de fructifier. À la faveur d’échanges substantiels et d’un cadre juridique de plus en plus structuré, les deux pays s’engagent dans un partenariat stratégique multidimensionnel, embrassant des secteurs à fort potentiel, tels que l’agro-alimentaire, l’économie verte et la logistique.

Quatre mois après la visite à Rabat du ministre brésilien des Relations extérieures, Mauro Vieira, l’arrivée ce lundi au Royaume du président du Sénat, Rodrigo Pacheco, accompagné des sénateurs Davi Alcolumbre, futur président de cette institution dès février 2025, et Renan Calheiros, président de la commission des Relations extérieures, témoigne de cette volonté renouvelée d’approfondir les liens bilatéraux.

Selon l’ambassadeur du Maroc à Brasilia, Nabil Adghoghi, cette visite intervient à un moment où les relations Maroc-Brésil évoluent de manière vertueuse et positive. Elle coïncide aussi avec le 20ème anniversaire de la visite historique effectuée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Brésil en novembre 2004, a-t-il déclaré à la MAP.

À l’occasion de la fête nationale du Brésil, le 7 septembre dernier, le Souverain avait adressé un message de félicitations au Président Lula da Silva, dans lequel SM le Roi avait réitéré Sa détermination constante à œuvrer de concert pour raffermir les relations maroco-brésiliennes et exploiter les opportunités prometteuses offertes par les deux pays.

“Le Maroc est un partenaire stratégique pour le Brésil”, affirme le sénateur Hiran Gonçalves, président du Groupe d’amitié parlementaire Brésil-Maroc. Ses mots résonnent avec “l’importance d’une coopération historique, fondée sur la confiance mutuelle”.

Ces dernières années, soutient-il, le partenariat a pris de l’ampleur, touchant des domaines variés tels que la sécurité alimentaire, la facilitation des investissements, la défense et la recherche scientifique. Le sénateur réaffirme la volonté du Brésil de continuer à consolider ce partenariat, non seulement sur le plan économique, mais aussi dans la quête de paix, de stabilité et de prospérité partagée.

Dans cette dynamique, les échanges commerciaux continuent d’affirmer leur vitalité, atteignant 2,65 milliards de dollars en 2023. A fin avril 2024, la valeur des échanges s’est élevée à 627 millions de dollars, les engrais étant les principaux produits exportés vers cette première économie d’Amérique latine, alors que le Maroc importe essentiellement du sucre et du maïs.

Le rapprochement entre Rabat et Brasilia se profile comme un modèle de coopération Sud-Sud, porteur de nouvelles perspectives pour l’avenir. Selon M. Adghoghi, l’Atlantique Sud représente un “contour stratégique” crucial pour les deux pays : avec des côtes s’étendant sur des milliers de kilomètres, cette zone maritime offre des opportunités inexploitées que les deux partenaires entendent explorer, dans un esprit de sécurité et de durabilité.

À l’horizon, le partenariat stratégique Maroc-Brésil s’apprête à franchir un nouveau cap. La réouverture de la liaison aérienne Casablanca-Sao Paulo en décembre, la tenue d’un Business Forum en février 2025 et la signature d’un accord de coopération douanière illustrent les efforts déployés pour stimuler les échanges commerciaux et touristiques.

Le cadre juridique liant les deux pays s’est également enrichi, englobant désormais des secteurs vitaux tels que la défense, la lutte contre le crime organisé, la coopération judiciaire et la promotion des investissements. L’entrée en vigueur de l’accord-cadre en matière de défense ouvre des perspectives prometteuses pour le transfert de technologies, tandis que l’accord de coopération et de facilitation des investissements devrait attirer des capitaux brésiliens dans des secteurs clés comme l’agro-industrie et la logistique.

L’horizon prometteur du partenariat Maroc-Brésil repose sur un socle solide de valeurs partagées et tire sa force d’une profondeur historique singulière qui relie les deux nations. A mesure que ce partenariat s’approfondit et s’élargit, les deux pays s’attachent à concrétiser leurs ambitions communes, nourries de la convergence de leurs visions sur les grandes questions internationales. Ensemble, ils aspirent à bâtir un avenir prospère au service de leurs économies et de leurs populations.

MAP