Les participants à une Conférence internationale sur les camélidés, dont les travaux ont pris fin, mercredi à Laâyoune, ont appelé à élaborer une base de données des systèmes de production des camélidés, en vue d’orienter le développement de programmes de recherche couvrant à la fois les aspects biophysiques et socio-économiques du secteur.
Dans les recommandations sanctionnant leurs travaux de trois jours, les participants issus du Maroc et de l’étranger, ont aussi plaidé pour promouvoir des technologies innovantes, telles que le transfert d’embryons et l’insémination artificielle, dans l’optique d’améliorer la production et la reproduction des camelins.
Les panélistes ont également insisté sur l’importance de développer des races adaptées aux besoins des éleveurs, orientées soit vers la production de lait, la production de viande, ou des races mixtes, soulignant l’impératif de mettre en place des centres spécialisés dans la sélection génétique et les biotechnologies reproductives.
Dans la foulée, ils ont plaidé en faveur du renforcement des soins vétérinaires et de l’amélioration des stratégies d’alimentation, afin de réduire la mortalité et d’optimiser la reproduction.
Ils ont, dans ce sens, fait observer que ces mesures augmenteront durablement la productivité du cheptel, tout en consolidant sa résilience face aux défis sanitaires et environnementaux.
En outre, les intervenants ont appelé à encourager une approche intégrée des recherches scientifiques dans le domaine des camélidés, mettant l’accent sur le concept “One Health” associant la santé animale, humaine et environnementale.
S’agissant de la valorisation des produits dérivés du dromadaire, les participants ont jugé nécessaire de valoriser les produits camelins de manière efficace et durable, à travers la caractérisation du lait, de la peau, de la laine et de la graisse de bosse de dromadaire localement appelée “Daroua”, pour mieux identifier leurs compositions et leurs vertus alimentaires, médicales et cosmétiques, et partant faciliter leur intégration aux marchés nationaux et internationaux.
Cette Conférence, qui a réuni des chercheurs, des universitaires et des experts, ainsi que des éleveurs de dromadaires et des présidents des coopératives de valorisation des produits camelins, a été l’occasion de renforcer leurs connaissances, expertises et savoir-faire, dans l’optique de valoriser davantage ces produits et de soutenir le développement de cette filière, tant à l’échelle nationale qu’internationale.
Co-organisée par l’Institut Africain de Recherche en Agriculture Durable (ASARI) à Foum El Oued, relevant de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et la Fondation Phosboucraa, cette Conférence s’inscrit dans le cadre de la proclamation par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de l’année 2024 comme année internationale des camélidés, soulignant ainsi l’importance cruciale de cette espèce à l’échelle mondiale.
Initiée sous le thème “Amélioration de la productivité de la filière caméline via les technologies modernes”, cette première Conférence a porté sur les pratiques durables, le développement et l’amélioration des chaînes de valeur camelines, ainsi que sur l’impact socio-économique des camélidés.
Des panels, des ateliers pratiques et des sessions de networking ont été au programme pour renforcer les collaborations internationales et répondre aux défis actuels auxquels le secteur camelin est confronté.
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