Le film documentaire “Chayaa”, un hommage à une figure de l’artisanat sahraoui hassani

Le film documentaire “Chayaa” de la réalisatrice marocaine Zaynab Toubali, projeté dimanche dans le cadre de la compétition officielle des longs-métrages documentaires du 24è Festival national du film de Tanger, est un hommage à une figure ayant marqué l’artisanat sahraoui hassani.

Ce film de 52 mn, revient sur l’histoire de Chayaa, une pionnière de l’artisanat hassani qui a su, à travers son art, incarner l’essence même de cette culture riche et authentique du Sahara marocain. Son héritage perdure, même après son décès, vibrant à travers chaque pièce et œuvre qu’elle a façonnée.

“Chayaa” n’était pas seulement une artisane, mais plutôt une véritable ambassadrice de son patrimoine culturel riche et diversifié. Sa maîtrise des techniques traditionnelles révélait une profondeur émotionnelle et une réelle connexion avec les traditions ancestrales.

À travers son regard artistique, la jeune cinéaste plonge les spectateurs dans un voyage au cœur du désert marocain, mettant en lumière non seulement le parcours d’une grande artisane, mais également celui de l’ensemble des acteurs dans le secteur de l’artisanat traditionnel hassani.

Dans une déclaration à la MAP, la réalisatrice Zaynab Toubali, a souligné que Chayaa est non seulement une artisane mais également l’un des symboles de l’art traditionnel au Sahara marocain, ajoutant qu’elle a voulu à travers ce film rendre hommage à cette artisane de grande pointure de manière très créative, tout en transmettant ses émotions au public.

“En tant que cinéaste, j’ai cette responsabilité de mettre en avant ces personnes travaillant dans le secteur artisanal au Sahara marocain”, a-t-elle indiqué, notant que les personnes œuvrant dans ce secteur doivent être mises sous les projecteurs des caméras pour une plus grande visibilité et reconnaissance de leur travail.

Outre “Chayaa”, plusieurs films sont en lice pour la compétition des longs-métrages documentaires, notamment “Mora est là” de Khalid Zairi, “La mère de tous les mensonges” d’Asmae El Moudir, “Better de Kamal Ourahou”, “Larbi, Justo… et les autres” d’Abdelhamid Karim et Leila El Amine Demnati, “Water Master” de Fouad Souiba, “Jauk El Maleh” de Hassan Benjelloun, “Cubaraouis” d’Aziz Khouadir, et “Bubbles” de Hassan Maanany.

Il s’agit également de “Knife on Canvas” d’Oumaima Elachy, de “Palace Guardians” d’Aida Bouya, de “Trois lunes derrière une colline” d’Abdellatif Fdil, de “Khaymat Rag” de Sidi Mohamed Fadil Eljoummani, de “Tilimzoune Mémoire du Sahara” d’Ahmed Bouchalga, et de “Le gagne-pain des roses” de Mounia El Goumi.

Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le Festival national du film de Tanger s’annonce comme un événement captivant qui tient en haleine les cinéphiles et amateurs du grand écran. Avec une sélection variée et riche de films nationaux, cette manifestation mettra en avant non seulement les œuvres contemporaines, mais aussi les créations novatrices qui illustrent la diversité du septième art.

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