10ème édition du FIESAD : Trois questions au directeur-fondateur du Festival, Said Ait Bajja

Publié il y a 3 heures

A l’occasion de la 10ème édition du Festival International des Écoles Supérieures d’Art Dramatique (FIESAD), le directeur-fondateur de cette manifestation culturelle, Said Ait Bajja, a accordé un entretien à la MAP, dans lequel il est revenu sur la particularité de l’édition 2024, l’évolution de cet événement et la manière avec laquelle il favorise l’échange entre les expériences théâtrales marocaines et internationales.

1) Quelle est la particularité de cette 10ème édition du FIESAD ?

Pour sa dixième édition, le FIESAD propose un programme riche et diversifié composé de 15 à 16 représentations réparties entre différentes salles, à savoir la salle Kenfaoui, la grande salle du Théâtre National Mohammed V ainsi que la salle Bahnini.

Il se distingue également par la participation de différents pays, dont le Mexique, la Colombie, le Chili, la France, les Pays-Bas, l’Italie ainsi que la Belgique, présente pour la première fois à cette manifestation culturelle internationale.

Par ailleurs, cette édition sera marquée par la présence de certaines personnalités qui ont participé à la première édition du Festival et sont devenues de véritables stars dans leurs pays, afin de célébrer, comme il se doit, 10 ans de travail et de passion pour la scène.

2) Quel regard portez-vous sur l’évolution de cette manifestation culturelle ?

Je pense que le Festival se développe de mieux en mieux au fil des années. En effet, tant en termes de quantité que de qualité, les spectacles proposés ont progressé, pour mettre en avant le paysage théâtral marocain ainsi qu’une sélection des meilleures représentations internationales, faisant de Rabat une vitrine du théâtre académique et des expériences artistiques les plus récentes.

En outre, l’évolution du FIESAD se caractérise par la création de la Ligue Africaine des Écoles Supérieures d’Art Dramatique (LAESAD), une organisation qui s’occupe de la formation théâtrale sur le continent africain et qui a de nombreux partenariats avec différents pays.

Actuellement, nous aspirons à ce que la Ligue Internationale des Écoles Supérieures d’Art Dramatique (LIESAD) s’établisse à Rabat, à l’avenir, et essayons toujours de créer un pont entre tous les pays en termes d’éducation théâtrale.

3) Comment cet événement encourage-t-il l’échange entre les expériences théâtrales nationales et internationales ?

En plus de mettre en lumière la qualité de nos productions nationales, nous avons toujours veillé à ce que les étudiants marocains des différents instituts puissent découvrir les expériences artistiques les plus récentes à l’échelle internationale.

En général, nous essayons de mettre en avant des expériences uniques, a
fin de permettre aux jeunes qui n’ont pas les moyens de voyager à l’étranger, d’avoir accès à des représentations internationales, depuis le Théâtre National Mohammed V et la salle Bahnini.

Nous avons également créé une sorte d’école spéciale pour suivre toutes les nouvelles pièces et productions théâtrales, et cela a eu un impact considérable sur la qualité des productions, notamment celles des jeunes Marocains, que ce soit au niveau des maisons de jeunes ou de l’Institut Supérieur d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle (ISADAC).

Cette année, nous proposons des rencontres et des tables rondes spécialement dédiées aux jeunes tout au long du Festival, dans le cadre de la programmation “Espace Libre”, où ils pourront discuter, en toute convivialité, de ce que représente le théâtre pour eux, de son importance dans leurs vies et de son impact sur le développement des peuples et l’instauration de la paix dans le monde.

MAP