Enseignement supérieur : coup de projecteur à Casablanca sur les défis de la protection de la propriété intellectuelle à l’ère de l’IA
Les participants à un débat organisé jeudi à Casablanca dans le cadre de la 3ème conférence arabe sur la propriété intellectuelle, ont mis l’accent sur les défis posés sur le plan de la protection de la propriété intellectuelle dans l’enseignement supérieur, sur fond de l’avènement de l’intelligence artificielle (IA).
Pour Rifaât Abdelhalim El Faouri, ancien président de l’université Yarmouk en Jordanie, les rapports entre intelligence artificielle et propriété intellectuelle sont considérés par les uns comme étant conflictuels, voire sujets à des dérapages alors que pour d’autres, cette intelligence est et devrait être au service de la propriété intellectuelle.
Dans un exposé sous l’intitulé ‘’L’intelligence artificielle représente-t-elle une menace pour la propriété intellectuelle ou bien une panacée ? ’’, il note que cette relation a poussé certains chercheurs à mener des études pour tenter d’en définir les contours et les perspectives dans le futur, lesquels recherches ont conclu que l’intelligence artificielle se développe de manière exponentielle, devenant du coup incontournable pour les entreprises qui cherchent à mieux vendre leurs produits et à prospérer.
Et quand bien même cette intelligence cause parfois la perte de certains emplois, il n’en reste pas moins qu’elle en crée de nouveaux autres, a-t-il fait remarquer, avant d’estimer, par ailleurs, que l’amélioration de la qualité de l’enseignement exige dorénavant de privilégier chez les apprenants l’esprit critique et l’analyse au détriment de l’apprentissage par cœur.
Pour sa part, Jawad Dabanou, expert en intelligence artificielle et enseignant à l’université Hassan II à Settat, a soulevé la question concernant l’impact de l’intelligence artificielle sur les droits d’auteur et les brevets d’invention, notant que cette intelligence est à l’origine d’une nouvelle réalité, ce qui nécessite d’urgence une révision de l’arsenal juridique.
A cela, il suggère l’adoption d’une approche technique destinée à résoudre toutes les problématiques liées à la protection de la propriété intellectuelle en rapport avec l’intelligence artificielle qui tout en s’inspirant de la pensée humaine, dispose de sa propre logique, outre l’avantage avéré de la vitesse dans l’exécution des tâches et leur quantité.
Les travaux de la 3ème conférence arabe sur la propriété intellectuelle se sont ouverts mercredi sous le thème : “La propriété intellectuelle et les défis de l’intelligence artificielle”, en présence d’experts arabes, nationaux et internationaux.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette conférence se tient jusqu’au 1er novembre à l’initiative de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Mohammedia et l’Organisation Arabe pour le Développement Administratif (OADA), relevant de la Ligue des États arabes.
Objectif : mettre en lumière l’importance des droits de propriété intellectuelle pour protéger les données, les œuvres et les innovations conçues à l’aide de l’intelligence artificielle (IA).
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