La 4ème Conférence de Haut niveau sur le renforcement de la Coopération internationale contre le terrorisme et la mise en place de mécanismes agiles de sécurité frontalière (Phase du Koweït du Processus de Douchanbé) s’est tenue les 04 et 05 novembre au Koweït, avec la participation de plusieurs pays dont le Maroc.
La délégation marocaine à cette réunion a été conduite par l’ambassadeur de SM le Roi au Koweït, Ali Ben Issa, accompagné notamment de Adil Zekkari, du ministère de l’Intérieur et de Mohammed Berrada de l’ambassade du Maroc au Koweït.
Cette conférence qui s’est ouverte en présence du Prince Héritier de l’État du Koweït, Son Altesse Cheikh Sabah Khaled Al-Hamad Al-Mubarak Al-Sabah, du Président de la République du Tadjikistan, Emomali Rahmon, et du Secrétaire général adjoint à la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, a été marquée par la participation de 450 invités dont 33 ministres des pays membres à l’ONU en plus des représentants des agences onusiennes spécialisées et des organisations internationales et de la société civile.
Dans une allocution prononcée au nom du Maroc, M. Ben Issa a mis en avant l’importance de cette rencontre en tant qu’étape cruciale pour renforcer la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme et mettre en place des mécanismes de sécurité aux frontières flexibles et efficaces, face à la montée en force des menaces terroristes transfrontalières, pesant sur la stabilité et la sécurité au niveaux régional et mondial.
Et d’ajouter que les groupes terroristes tirent profit de la géographie ouverte et de l’absence de contrôles stricts aux frontières pour étendre leurs activités et propager leurs idées extrémistes, ce qui rend difficile la lutte contre ces groupes, d’où la nécessité d’une coopération étroite entre les pays pour faire face à ce phénomène.
En ce qui concerne l’Afrique, le diplomate marocain a expliqué que le terrorisme demeure une menace permanente, nécessitant une réponse intégrée, alliant la lutte contre le terrorisme et la promotion du développement et de la stabilité des sociétés, soulignant dans ce sens l’importance d’un cadre de coopération solide, basée sur la coordination institutionnelle et les échanges d’informations et d’expertises, à travers des stratégies globales et harmonisées.
Sous le Leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a adopté une approche multidimensionnelle de lutte contre le terrorisme, intégrant efficacement les efforts institutionnels, la sécurité, et les enjeux sociaux et religieux, ce qui dénote d’une une profonde conscience que la lutte contre le terrorisme nécessite une réponse à plusieurs niveaux afin d’édifier des sociétés résilientes, a-t-il ajouté.
Le Royaume du Maroc, a-t-il poursuivi, a instauré, par le biais de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, des fondements solides de soutien à la coopération africaine et internationale en la matière à travers des axes qui englobent le renforcement de la préparation, l’échange d’informations avec les partenaires internationaux, la coordination avec les services de sécurité internationales et le développement de stratégies flexibles pour s’adapter aux menaces émergentes.
M. Ben Issa a précisé que la coopération du Maroc avec le Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, via son bureau à Rabat, constitue un modèle réussi de renforcement des capacités en Afrique car il représente une plateforme d’échange d’expertises entre les pays africains qui permet de renforcer leur capacité à faire face aux menaces terroristes communes.
En 2022, le Maroc, en collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, a lancé la “Plateforme de Marrakech” pour les chefs d’agences de lutte contre le terrorisme et de sécurité en Afrique, en tant qu’espace annuel pour évaluer les réalisations et les besoins, échanger des expertises et renforcer la coordination afin de faire face aux menaces terroristes transfrontalières sur le continent, ce qui reflète l’engagement du Maroc à placer les défis des pays africains en matière de lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent au cœur de ses priorités, dans le cadre de sa coprésidence du Groupe de réflexion de la Coalition mondiale contre Daech-Afrique, et de sa précédente présidence du Forum mondial de lutte contre le terrorisme, a-t-il relevé.
La 4ème Conférence de haut niveau sur le renforcement de la Coopération internationale contre le terrorisme et la mise en place de mécanismes agiles de sécurité frontalière constitue une continuité du processus de Douchanbé pour la lutte contre le terrorisme et son financement, lancé par le Tadjikistan en 2018.
La conférence a offert l’opportunité d’échanger des expertises et des visions dans la lutte contre le terrorisme, de discuter des leçons tirées des défis communs et d’explorer les moyens de faire face aux nouvelles menaces terroristes, leurs conséquences et les possibilités de renforcer la coopération régionale et internationale dans ce sens.
map