Tout au long de son mandat à la tête du RIARC, la HACA a inscrit son action dans la vision de SM le Roi (Mme Akharbach)
Le succès de la présidence marocaine du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) s’explique par le fait que la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) a inscrit son action dans la Vision de SM le Roi Mohammed VI, “laquelle vision est fondée sur les valeurs de la solidarité interafricaine agissante, de la priorisation des attentes du citoyen et de la recherche de l’intérêt général des sociétés africaines», a souligné, jeudi à Abidjan, Mme Latifa Akharbach, présidente de la HACA.
«Tout au long de son mandat, la HACA du Royaume du Maroc, à laquelle un hommage unanime et appuyé a été rendu, s’est mobilisée pour la dynamisation de l’agenda du RIARC et pour porter la perspective africaine sur la question de la régulation des médias et de la protection des droits des usagers africains des médias», a indiqué Mme Akharbach qui prenait part aux travaux de la 11è Conférence des Instances de Régulation de la Communication d’Afrique (CIRCAF) qui se poursuit jusqu’au 29 novembre dans la capitale économique ivoirienne.
Abordant la thématique de cette conférence, à savoir : « La régulation de l’Intelligence Artificielle (IA) dans le secteur de la communication audiovisuelle en Afrique », Mme Akharbach a affirmé : « On est tous sidérés par le développement vertigineux de cette technologie invasive, mais les attentes de nos sociétés africaines et la posture qui sied aux régulateurs que nous sommes, nous imposent de traiter cette question sous le double angle des innovations bénéfiques apportées par l’IA et des risques parfois systémiques, qu’elle induit ».
Après avoir passé en revue nombre d’avantages que procure l’utilisation de l’IA en matière notamment, de journalisme, de data journalisme, de vigilance professionnelle et éthique, de l’entreprise de presse ainsi que dans le domaine de l’audiovisuel, elle a estimé que l’accès des médias africains aux compétences liées à l’usage de l’IA pourrait « faire évoluer les métiers de l’information en matière de documentation, de vérification, d’utilisation des données, de rédaction de certains contenus, d’investigation….etc ».
Et de poursuivre que « la compréhension des risques liés aux usages médiatiques de l’IA est toutefois, à considérer comme une part importance de la compétence professionnelle à acquérir par tous les protagonistes et acteurs de sphères médiatiques », notant que l’usage de l’IA dans le domaine des médias a fait naître de nombreuses préoccupations au sein de la communauté des régulateurs, des défenseurs des droits humains, des journalistes et des opérateurs de médias.
Tout en expliquant qu’aujourd’hui, l’une des raisons qui font que « nous n’arrivons pas à avoir une compréhension équilibrée et critique des enjeux globaux du monde et des crises et les conflits que l’humanité affronte vient du renforcement croissant des plateformes de médias sociaux comme sources d’information, elle a souligné qu’il est important pour les régulateurs du Continent (….) d’exiger des plateformes numériques, une transparence suffisante concernant le fonctionnement de cette optimisation par des algorithmes des préférences individuelles qui porte gravement et automatiquement atteinte à la pluralité et la neutralité de l’information.
Et de conclure en soulignant que dans le domaine de la régulation, il y a urgence à travailler à la montée en compétence numérique qui « nous permettra d’intégrer l’IA dans nos outils et nous habilitera à mettre en place des cadres réglementaires encourageant l’innovation locale en matière d’IA et ne se limitant pas à la gestion des risques ».
La Conférence d’Abidjan offre l’opportunité de débattre des meilleures pratiques, des enjeux éthiques et des stratégies adaptées à la régulation de l’IA dans le contexte de la communication audiovisuelle et numérique en Afrique.
« La régulation de l’IA en Afrique : Pistes d’évolution et d’expériences en cours », « Esquisse d’un cadre réglementaire sur la régulation de l’IA dans le secteur de la communication audiovisuelle et numérique en Afrique », focaliseront les débats lors de cette Conférence.
Les travaux de ce Conclave seront sanctionnés par l’Adoption d’une batterie de recommandations en vue de la contribution des Régulateurs africains de la communication audiovisuelle à la régulation de l’IA.
MAP
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