Disposer de mécanismes de développement permettra aux institutions d’Ombudsman d’assumer de nouvelles fonctions et de jouer de nouveaux rôles, a indiqué le Médiateur du Royaume du Maroc, Mohamed Benalilou.
S’exprimant lors de la deuxième session thématique d’une Conférence internationale tenue à Hong Kong du 02 au 04 décembre, M. Benalilou a souligné que la maîtrise de ces mécanismes habilite les institutions d’Ombudsman à développer de nouvelles compétences en phase avec le nouveau langage et les nouvelles mutations et à s’adapter systématiquement aux nouvelles contraintes légales ou réglementaires dans divers domaines, indique un communiqué de l’Institution du Médiateur du Royaume.
Lors de cette rencontre, organisée sous le thème “Ombudsman dans le contexte d’un monde en mutation : Tirer les leçons du passé et préparer l’avenir”, qui s’est déroulée en présence de médiateurs et de hauts fonctionnaires représentant 140 institutions, M. Benalilou a affirmé que l’avenir des institutions des médiateurs et d’Ombudsman a commencé à se construire depuis quelque temps, en raison des mutations mondiales dont le développement technologique et les changements climatiques, environnementaux et économiques accélérés sont les aspects les plus saillants.
Se tourner vers l’avenir impose de dépasser les stades de l’observation, des questionnements et de l’appréhension à celui de la réactivité, a relevé le Médiateur du Royaume, cité dans le communiqué, appelant ses homologues à s’engager, sans tarder, dans cette transformation.
Les attentes des citoyens évoluant à un rythme plus rapide que celui des institutions et des législations, M. Benalilou a estimé que ne seront viables à l’avenir que les institutions ayant su s’adapter rapidement à la forme et à la nature des nouvelles attentes et développer leurs capacités à résoudre les problèmes émergents de plus en plus complexes.
M. Benalilou a indiqué que si la transition numérique et les technologies de l’intelligence artificielle constituent une valeur ajoutée à l’efficacité des interventions des institutions d’Ombudsman, il est nécessaire de développer d’autres compétences humaines telles que “l’intelligence émotionnelle” et les “soft skills”.
Il a également relevé que les compétences du futur ne devraient pas reposer sur la logique de connaissances spécifiques, mais plutôt sur le contrôle de la vitesse des apprentissages de nouvelles capacités et sur la flexibilité, estimant que les institutions de médiation qui ne prennent pas de mesures rapides pour changer ou s’adapter se retrouveront incapables de suivre le rythme des attentes croissantes de leurs usagers.
Le médiateur du Royaume a invité les participants à cette conférence à réfléchir à une mutation collective vers l’idée d'”Ombudsman des générations futures”, ou au moins à “adopter une vision globale et clairvoyante, avec une compréhension claire des exigences de l’avenir”, en notant que “cette possibilité de discussion ne sera probablement pas possible à l’avenir pour de nombreuses institutions, parce qu’elles peuvent avoir vieilli de manière irréversible et perdu la capacité de défendre les positions de leurs usagers”.
Le processus de transition vers un avenir sûr en matière des droits de l’Homme a déjà commencé et “les institutions d’Ombudsman ne peuvent pas rester indifférentes à cette évolution, a-t-il conclu.
MAP