L’ambassadeur du Maroc en Italie, Youssef Balla, a plaidé pour une coopération euro-méditerranéenne renforcée dans la gestion des ressources hydriques et énergétiques.
“Une coopération euro-méditerranéenne renforcée est plus que nécessaire dans la gestion des ressources hydriques et énergétiques, en partageant les technologies et les bonnes pratiques pour un avenir plus sûr et durable”, a souligné M. Balla, qui s’exprimait lors d’une rencontre organisée, jeudi à Mendicino, dans la région italienne de Calabre, sous le thème “L’énergie de l’eau: réservoir de la Méditerranée contre l’urgence hydrique”.
Le diplomate a, dans ce sens, mis l’accent sur l’importance de la gestion de la rareté de l’eau à l’échelle de la région méditerranéenne pour relever les défis climatiques extrêmes, tels que les sécheresses prolongées et les températures record, qui affectent l’espace méditerranéen allant de la Turquie au Maroc, en passant notamment par l’Italie, Malte, la France ou encore l’Espagne.
M. Balla a, à cette occasion, passé en revue les réalisations accomplies par le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, en matière de gestion des ressources hydriques à travers notamment la politique des barrages avec une capacité de stockage de plus de 20,7 milliards de mètres cubes.
Il a, de même, souligné le rôle crucial des barrages dans la production d’énergie hydroélectrique, qui représente environ 10 % de l’électricité nationale, évoquant les défis liés aux conditions climatiques et les coûts de construction et d’entretien des infrastructures, ainsi que les solutions innovantes adoptées par le Royaume pour maximiser leur rentabilité.
Après avoir donné un aperçu sur le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI 2020-2027), M. Balla a mis en exergue les initiatives du Maroc en matière de dessalement de l’eau de mer, avec la construction de plusieurs stations de dessalement, dont un méga-complexe industriel à Casablanca d’une capacité de production de 548.000 m³ par jour.
Actuellement, a-t-il précisé, seize usines de dessalement sont en cours de réalisation dans plusieurs régions du Royaume telles Dakhla, Jorf Lasfar, Safi, Boujdour et Tarfaya, qui s’ajouteront aux onze stations existantes, avec l’objectif d’atteindre d’ici 2030, une capacité globale annuelle de 1,3 milliard de m³ d’eau.
Le Maroc, grâce à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi, a consacré plus de 14 milliards de dollars pour la mise en œuvre du PNAEPI 2020-2027, qui vise à garantir l’accès à l’eau potable et à l’eau d’irrigation à travers une approche globale et innovante permettant de garantir une réserve stratégique en eau.
Cet ambitieux programme porte notamment sur des projets structurants, les ressources en eau non conventionnelles, la politique des barrages, outre les systèmes d’irrigation économes en eau.
Cette rencontre a été organisée par le journal italien “Il Quotidiano del Sud”, dans le cadre du Festival méditerranéen de l’économie “Feuromed”.
MAP