La moitié des Soudanais souffrent de niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë, selon l’Onu
Plus de 24,6 millions de Soudanais, soit la moitié de la population du Soudan, souffrent de niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë, selon un rapport des Nations unies publié mardi.
D’après ce rapport, réalisé par l’initiative Classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC), le Soudan est confronté à une crise de famine généralisée, une malnutrition aiguë croissante et des déplacements massifs qui aggravent une situation humanitaire “déjà désastreuse”.
L’IPC, une initiative soutenue par l’Onu qui assure le suivi des situations de famine extrême à l’échelle mondiale, fait savoir que la famine (phase 5 de la classification de l’IPC) touche au moins cinq régions, notamment le camp de Zamzam au Darfour Nord et certaines parties des monts Nouba occidentaux, et “devrait s’élargir à cinq autres régions”.
En outre, 17 régions sont menacées de famine, en particulier celles qui connaissent un afflux important de personnes déplacées, a averti l’IPC, notant qu’il s’agit de certaines parties du Darfour du Nord et du Sud, ainsi que des États de Khartoum et d’Al Jazirah.
Manifestation “extrême” de la souffrance humaine, la famine n’est pas réduite au seul manque de nourriture, remarquent les auteurs du rapport qui expliquent qu’il s’agit aussi d’une “dégradation profonde de la santé, des moyens de subsistance et des structures sociales, laissant des communautés entières dans un état de désespoir”.
Décrivant une situation marquée par l’insécurité, la perturbation de l’activité agricole et le déplacement, l’ICP indique que des millions de Soudanais sont aujourd’hui classés dans les trois catégories supérieures de famine établies par l’ICP, à savoir la phase 3 (crise), la phase 4 (urgence) et la phase 5 (catastrophe).
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