La Chambre des représentants adopte à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi sur la grève
La Chambre des représentants a adopté à la majorité, mercredi, en deuxième lecture, lors d’une session législative, le projet de loi organique n° 97.15 fixant les conditions et modalités d’exercice du droit de grève.
Le projet de loi a été approuvé par 84 voix, tandis que 20 députés ont voté contre, sans aucune abstention.
Intervenant lors de cette session, le ministre de l’Insertion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a passé en revue les étapes franchies par le projet de loi ainsi que le large débat l’ayant accompagné notamment avec les partenaires sociaux et au sein des deux chambres du Parlement, soulignant que ce texte organique renferme des dispositions “importantes et fondamentales”.
Parmi ces dispositions, a poursuivi le ministre, figure l’inclusion des droits indirects dans l’article premier du projet de loi, qui stipule qu'”en cas de litige entre les dispositions législatives dans le cadre de l’ensemble de la législation en vigueur, la primauté est accordée aux travailleurs et aux organisations syndicales”.
Le ministre a affirmé, dans ce sens, que cette disposition est “essentielle et fondamentale” et reflète une orientation claire selon laquelle le droit de grève ne peut en aucun cas être entravé.
M. Sekkouri a également évoqué la précision de la définition de la grève de manière conforme à celle établie par l’Organisation internationale du travail (OIT), ainsi que la garantie de l’exercice du droit de grève pour la défense des intérêts indirects des travailleurs, en plus de leurs intérêts directs. Ainsi, la grève solidaire et politique est désormais explicitement reconnue par la loi.
Et le ministre d’ajouter qu’il a également été précisé que l’un des motifs de la grève est la défense des intérêts moraux des grévistes et non seulement de leurs intérêts matériels, faisant remarquer qu’en vertu de l’article 4 du projet de loi, le droit de grève s’étend désormais à tous les professionnels, y compris les travailleurs domestiques, les travailleurs indépendants et les non-salariés.
De plus, “l’employeur n’a plus la possibilité, en vertu du projet de loi, d’entraver le droit de grève, sous peine d’amendes pouvant atteindre 200.000 dirhams”, a-t-il argué.
MAP
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