Les zones humides d’Essaouira, un atout écologique et économique à valoriser (Panélistes)

Les zones humides d’Essaouira représentent un patrimoine naturel d’une grande valeur écologique et économique, nécessitant une gestion durable et une valorisation efficace, ont souligné les intervenants lors d’un forum provincial organisé, mercredi à la Cité des Alizés, à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides.

Lors de cette rencontre, initiée par l’association “Moga Green”, en partenariat avec le Comité provincial du développement humain (CPDH) et la direction provinciale de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, les conférenciers ont également mis en avant l’importance des écosystèmes humides de la région, tels que l’île de Mogador, l’Oued Ksob et la ceinture verte forestière d’Essaouira, soulignant le rôle clé de ces sites dans la préservation de la biodiversité, la régulation des eaux et l’atténuation des effets du changement climatique.

Dans cette perspective, ils ont insisté sur la nécessité de préserver ces zones humides afin de garantir leur équilibre écologique et d’exploiter durablement leur potentiel économique, notamment dans les secteurs de l’écotourisme et de l’agriculture durable.

Les intervenants ont aussi mis en lumière les multiples fonctions écologiques essentielles de ces écosystèmes, notamment leur rôle dans la filtration et la purification de l’eau, la prévention de l’érosion des sols et la préservation de la biodiversité, précisant que ces sites naturels constituent un habitat privilégié pour de nombreuses espèces endémiques et migratoires, parmi lesquelles figurent les goélands et les mouettes, particulièrement omniprésents à la Cité des Alizés.

Toutefois, les panélistes ont alerté sur les menaces croissantes qui pèsent sur ces écosystèmes fragiles, en raison de l’urbanisation, de la pollution et des répercussions du changement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer.

Face à ces défis, les participants au forum ont plaidé pour la mise en place de mesures concrètes, telles que la création de réserves naturelles, le renforcement des politiques locales de gestion de l’eau, l’intégration de la conservation des zones humides dans les stratégies de développement territorial et la promotion de la recherche scientifique dans ce domaine.

Ils ont en outre mis l’accent sur l’importance de l’éducation environnementale et de la sensibilisation des populations locale et des acteurs économiques de la province, afin d’encourager une approche participative en matière de protection et de valorisation de ces écosystèmes.

Enfin, les conférenciers ont plaidé en faveur d’une collaboration renforcée entre les autorités locales, les organisations de la société civile et les chercheurs, pour développer des initiatives innovantes alliant conservation des zones humides et promotion d’un tourisme durable, respectueux de l’environnement et créateur d’emplois.

Placé sous le thème “Les zones humides, une richesse écologique pour un tourisme durable”, ce premier forum provincial, qui a réuni experts, chercheurs, acteurs associatifs et étudiants, s’inscrit dans une dynamique globale de préservation du patrimoine naturel d’Essaouira, visant à concilier développement socio-économique et protection des écosystèmes pour les générations futures.

MAP