La première édition du Festival du théâtre africain vient de prendre fin dimanche soir au théâtre Mohammed V de Rabat, en présence de plusieurs personnalités politiques et culturelles.
S’exprimant à cette occasion, Mohamed Benyacoub, commissaire général de “Rabat, capitale africaine de la culture” et directeur des arts au ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, a remercié vivement toutes les parties prenantes pour leur contribution à la réussite de cet événement.
“Cette semaine a été marquée par de grands moments de partage, de découverte et d’émotions” grâce aux représentations exceptionnelles des dix compagnies invitées pour l’occasion, reflétant “la diversité, la créativité et surtout l’immense talent des artistes du théâtre de notre continent”, a-t-il indiqué.
“Nous sommes également fiers d’avoir organisé des rencontres qui ont permis d’analyser et de débattre des réalités du théâtre, suivant une démarche inclusive, participative et de proximité”, s’est réjoui M. Benyacoub, soulignant la richesse des enseignements tirés en espérant que cela contribue à “l’émergence d’une véritable synergie pluri-acteurs pour la structuration d’un marché africain du théâtre”.
Pour sa part, Khalid Tamer, directeur artistique du festival du théâtre africain, a exprimé, dans une déclaration à M24, chaîne d’information en continu de la MAP, son bonheur de terminer cette première édition très riche en échanges, annonçant la préparation de nouveaux débats et de masterclasses pour les éditions à venir.
La cérémonie de clôture de cette grand-messe théâtrale africaine a été l’occasion idoine pour les professionnels de la culture et du théâtre de partager leur appel, lu par le directeur culturel burkinabé Kira Claude Guingane, qui vise la création du “Marché des arts vivants africains”, dont la mission se construit de manière concertée pour faire du théâtre contemporain africain le ferment de la rencontre de l’autre et des imaginaires croisés.
Cet appel vise également à instituer un espace de dialogue continental et pluri-acteurs, à travers la création d’un réseau des théâtres contemporains africains, outre l’organisation et le soutien de la circulation des étudiants, des artistes, des auteurs, ainsi que de leurs projets et de leurs œuvres.
Le Marché des arts vivants africains a aussi pour but de renouveler l’offre de formation aux métiers du spectacle, de créer, mettre en réseau et animer les espaces de formation, de création et de diffusion, d’être au rendez-vous de la révolution numérique, de construire les outils innovants de modèles économiques diversifiés et indépendants, ainsi que d’échanger et d’élaborer des pratiques innovantes et adaptées pour et avec les publics africains.
En sus, la soirée a été marquée par la remise du prix de la meilleure création par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, remporté ex-aequo par les îles Comores pour la pièce théâtrale “Je n’ai pas de nom”, mise en scène par Soumette Ahmed, et le Maroc pour la pièce “Elle était une fois la jupe”, mise en scène par Mohammed Amin Boudrika.
Organisée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI (24 -30 avril 2023) par le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, en partenariat avec le collectif Éclats de Lune, la première édition du Festival du théâtre africain avait pour ambition de mettre en lumière la richesse et la diversité de la scène africaine contemporaine.
S’inscrivant dans le cadre de “Rabat, capitale africaine de la culture”, l’événement a rassemblé des compagnies de dix pays différents, à savoir le Congo, la Guinée, Burkina Faso, Burundi, Mali, Cameroun, Kenya, les Iles Comores, le Bénin et le Maroc.
MAP
Conditions de publication : Les commentaires ne doivent pas être à caractère diffamatoire ou dénigrant à l'égard de l'auteur, des personnes, des sacralités, des religions ou de Dieu. Ils ne doivent pas non plus comporter des insultes ou des propos incitant à la haine et à la discrimination.