ASSECAA: Trois questions au président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara

Le président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara, également président de l’Association des Sénats, Choura et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe (ASSECAA), revient sur les défis de cette institution parlementaire régionale ainsi que l’apport du Maroc en tant que membre actif sur les scènes politiques arabe et africaine.

Cet entretien a été accordé à la MAP en marge de la 10ème réunion consultative de l’ASSECAA, qui se tient du 11 au 13 mai à Ezulwini, au sud de la capitale d’Eswatini Mbabane.

1. Quelles sont les missions de l’ASSECAA ?

L’ASSECAA, qui a été fondée depuis 21 ans, s’attèle à renforcer les liens entre les institutions parlementaires arabes et africaines en vue d’unifier leurs positions, examiner les questions du développement économique et sociale, ainsi que renforcer le rôle des Parlements dans la préparation des projets de lois et l’élaboration des stratégies de développement.

Cette plateforme arabo-africaine aborde également les défis auxquels sont confrontés les pays de la région. L’échange d’expérience constitue ainsi l’un des objectifs majeurs de cette association qui aspire à créer des ponts de partenariat entre l’Afrique et le monde arabe dans le cadre des relations Sud-Sud.

En tant que représentants des citoyens, aussi bien au niveau de la majorité que de l’opposition, les parlementaires contribuent chacun de sa position à améliorer les conditions de vie des citoyens en proposant des projets de lois sur l’économie et l’environnement, entre autres aspects.

Leur participation à des plateformes d’échange comme l’ASSECAA permet ainsi de transposer les expériences réussies dans certains parlements dans leurs pays respectifs.

2. Quelle est la vision de votre mandat à la tête de cette organisation parlementaire régionale ?

Parmi les objectifs de ce mandat, qui a commencé en 2022, figure la redynamisation des réunions de consultation entre les pays membres en se rassemblant deux fois par an.

Ainsi, après la dernière rencontre tenue au Burundi, l’actuelle réunion de l’ASSECAA aborde des sujets tels que l’importance de l’économie verte et les répercussions de la crise sanitaire de la covid-19 et du conflit russo-ukrainien sur les économies vulnérables.

Il s’agit également de coordonner les positions au niveau international à même de refléter la vision des parlementaires de l’Afrique et du monde arabe concernant l’avenir de l’action parlementaire conjointe. Ceci comprend également la coordination des positions au niveau de l’Union interparlementaire (UIP).

3. Quel est le rôle que joue le Maroc sur la scène parlementaire africaine et arabe ?

Le Maroc a toujours été pionnier dans la coopération parlementaire arabe. Concernant l’Afrique, le retour du Maroc à l’Union africaine (UA) a donné une nouvelle impulsion à la coopération parlementaire au niveau du continent.

Ainsi, le Maroc participe à l’édification de l’Afrique non seulement à travers son expérience parlementaire et démocratique, mais également en soutenant son économie. Le Royaume est incontestablement l’un des grands investisseurs dans le continent.

Le Maroc a signé de nombreux accords de coopération et d’échange d’expérience et d’expertise avec les parlements africains, comme il continue de recevoir des cadres parlementaires africains pour les initier à l’expérience marocaine.

Le Royaume poursuit, ainsi, fermement et résolument sa marche en matière de consolidation de ses relations avec son environnement africain et arabe, l’ASSACAA étant un facteur important du processus de consolidation de ces relations.

MAP